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BRUCE RENNES - L'aventure au quotidien
Vivre et travailler dans le Jura bernois @Pays de Chasseral
Le Jura bernois, région de Chasseral regorge d'atouts attirant des talents de Suisse et d'ailleurs. Découvrez ces secrets à travers les témoignages de ces "expats" venus vivre et travailler dans la région.
BRUCE RENNES
43 ans, marié avec 3 enfants
Directeur marketing @ STRACTIS
Depuis 15 ans dans le Jura bernois - Loveresse
Originaire du Val d'Oise - Région parisienne - France
Pour quelles raisons êtes-vous venu vivre dans le Jura bernois ?
Par amour. Après 5 années entre le Val d’Oise et Reconvillier, c’est tout naturellement que j’ai eu envie de venir m’établir dans la région. J’ai toujours souhaité partir vivre à l’étranger, et à l’époque j’allais plutôt me diriger vers le Canada.
Connaissiez-vous le Jura bernois avant de venir ?
Pas du tout, je l’ai connu grâce à mon épouse.
Qu'évoque pour vous le Chasseral?
Le Chasseral est l’un des premiers lieux géographiques que l’on m’a montré lors de mes premières visites dans la région. C’est un endroit qui m’accompagne depuis maintenant 15 ans : c’est le point que je peux apercevoir chaque jour depuis mon domicile (ce fut même un des arguments de la personne qui m’a vendue la maison). Ce fut le premier lieu que je faisais arpenter à mes visiteurs venus de France (à vélo, à pied, en raquettes, etc.).
De manière plus « philosophique » : c’est sans nul doute un lieu qui offre un panorama extraordinaire depuis son sommet, il invite à la réflexion. Lorsque l’on se montre patient, et avec un brin de chance, observer le brouillard s’évanouir et dévoiler le paysage est une sensation qui n’a rien à envier à d’autres régions « plus reconnues ».
Après une absence plus ou moins longue dans la région, il attire comme un phare, c’est le signe que nous sommes de retour dans la région, au bercail.
Le Jura bernois c'est tranquille, qu'en pensez-vous?
Je pense que cela dépend de son lieu de provenance. Dans Val d'Oise, j'étais nettement plus éloigné physiquement des activités sportives ou culturelles, en regard de ce que j'ai aujourd'hui dans le Jura bernois. Chaque semaine il y a des événements organisés que cela soit culturels ou des fêtes de village.
Pouvez-vous nous décrire votre Jura bernois ?
C’est une terre d’aventure au sens large. J’aime aller dehors, marcher et camper où bon me semble. Ici c’est l’idéal on a un sentiment de liberté. J’ai l’impression de vivre dans une destination de vacances et c’est l’aventure tous les jours. C'est un cadre naturel unique, avec une gastronomie que j'affectionne tout particulièrement. Le Jura bernois c’est aussi une région proche de la Suisse alémanique, et pour moi cela est plutôt exotique (ne parlant pas allemand). C’est aussi une région avec une forte densité d’industrie.
Qu’aimez-vous dans la région ?
Tout d’abord le cadre de vie, pas de bouchon, pas de stress. Les seuls bouchons qu’il peut y avoir, c’est un troupeau de vache sur la route. J'apprécie de me rendre au travail à vélo sans risque et dans un cadre magnifique. Les infrastructures et les commerces sont à taille humaine.
J'aime l’ouverture et la gentillesse des habitants et des commerçants, ainsi que la simplicité et l’accessibilité des chefs d’entreprise et des politiciens. Quand je me suis mis à mon compte il y a 15 ans, les chefs d’entreprise m’ont fait confiance et étaient ouverts, d’ailleurs mes 2 premiers mandats je les ai eu parce que j’étais français, car pour le marketing cela inspirait confiance !
Quand j’ai des amis qui viennent de France, j’aime les amener en haut de Montoz pour un brunch à la Werdtberg le dimanche matin. Cela suffit à les renverser…la beauté des paysages !
En résumé, j'apprécie la simplicité et l’authenticité de la région.
Qu’est-ce qui vous a surpris / choqué en arrivant ?
L’heure du souper à 18 :00, pour un francilien c’est tôt. D’ailleurs encore maintenant je n’y arrive pas.
Les places de pique-nique en nombre, mises gratuitement à la disposition de la population et très bien aménagées, sans qu’elles ne subissent de déprédation. Ce sont des infrastructures inimaginables dans certaines régions de France.
Cela a aussi été une rencontre avec une industrie que je ne connaissais pas, celle de la précision et du décolletage.
Qu’est-ce qui a été le plus difficile au début ?
Je n’ai pas rencontré de difficultés en particulier. Peut-être que le fait d’être marié à une femme de la région aide, et j’ai rapidement été intégré dès le début. En tant qu’indépendant sans réseau, le plus difficile au début a été d’assurer un revenu régulier et de se faire connaître.
Qu’aimez-vous faire le week-end ?
Des activités simples dans la nature avec ma famille. Aller griller un cervelas (que j’ai découvert en venant vivre ici), aller à la tour de Moron ou marcher au Chasseral en passant par la Combe Grède. S’arrêter dans une métairie pour boire un verre après une randonnée. En hiver j’aime mettre mes raquettes et partir à "l’aventure".
Qu’est-ce qui vous déplait ?
Pas grand-chose. Mais si je devais dire quelque chose c’est peut-être le manque d’anonymat. En étant indépendant, je peux rencontrer mes clients à tout moment, et je veille à ma tenue vestimentaire, même en allant faire mes courses et j'évite de trop m'exposer lors d’une fête de village par exemple. D’un autre côté j’aime ce côté où les gens se connaissent, c’est agréable aussi.
Qu’est-ce qui vous manque ?
Rien de spécial, à part la famille et les amis.
Au niveau professionnel, comment jugez-vous vos perspectives professionnelles dans la région ?
C’est une région dynamique en termes d’offres d’emplois mais aussi de formation professionnelle. C'est rassurant, en tant que père, de constater que l’offre de formation est riche, pointue et de proximité. En combinant cela avec une industrie à haute valeur ajoutée et dense, je pense que les perspectives professionnelles de la région sont grandes.
Avez-vous trouvé facilement du travail ?
Je n’ai pas cherché de travail en m’établissant ici. Dès le début je souhaitais être indépendant. J'ai été surpris par les démarches très rapides et simples pour obtenir mon statut d’indépendant et m’inscrire au registre du commerce. Je m’attendais à plus de difficultés.
Root - Chambre d'économie publique du Jura bernois (CEP)
VOTRE JURA BERNOIS EN 5 QUESTIONS :
Un mot pour le définir : Terre d'opportunités
Une bonne adresse : Restaurant la Werdtberg à Reconvillier et Le Cercle Ouvrier à Sonvilier
Une spécialité : Un apéritif du terroir composé de saucisses et fromages régionaux, accompagnés de flûtes de Tavannes et d'un vin de La Neuveville.
Une activité incontournable : Une sortie fondue-raquette en hiver
Un lieu insolite : Le point de vue depuis la forêt de Moron sur le village de Loveresse
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