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Baromètre industriel - Stabilisation perceptible dans l'industrie pour le 1er trimestre 2020

Communiqué de presse - Baromètre industriel 1er trimestre 2020

Patrick Linder
Posté le 20.01.2020
Baromètre industriel

Le premier trimestre 2020 devrait permettre une stabilisation de la situation de l’industrie régionale pour la majorité des acteurs selon le baromètre industriel de la Chambre d’économie publique du Jura bernois (CEP). Après des prémices durant le premier semestre 2019 et des symptômes sérieux dès l’été, l’érosion continue des entrées de commandes semble devoir prendre fin et autoriser une séquence plus régulière en termes de volume d’affaires pour les prochains mois. « Cette appréciation synthétique ne doit pourtant pas occulter les difficultés éprouvées depuis de longs mois par certaines entreprises dans la zone euro, particulièrement celles qui sont actives dans le secteur automobile » met en perspective Patrick Linder, directeur de la CEP. L’importance de l’Europe, principal marché de l’industrie de la précision, est ainsi fermement réitérée, y compris pour les entreprises n’exportant pas directement mais s’inscrivant dans des chaînes de valeurs qui, elles, le sont. « Dans ce contexte conjoncturel fragile aggravé par de nombreuses incertitudes politiques internationales, le maintien d’une relation stable avec l’Union européenne ne doit souffrir aucune mise en danger inutile » estime Patrick Linder.

 

Anticipations conjoncturelles pour le premier trimestre 2020

Outil d’appréciation des grandes tendances du secteur secondaire, le baromètre industriel de la Chambre d’économie publique du Jura bernois (CEP) met en lumière, tous les trimestres, les anticipations des acteurs du secteur secondaire. Pénétrant au cœur des entreprises d’une région parmi les plus denses en Suisse du point de vue industriel, il permet de décrypter les attentes en matière d’entrées de commandes, de résultats financiers, de capacités d’investissement et de développement.
L’indicateur relatif aux prévisions en matière d’entrée de commande révèle une tendance relativement claire de relâche de la baisse de volume d’affaires. Concernant grandes et plus petites entreprises indifféremment, elle suggère, dans la portée temporelle d’analyse permise, une forme de stabilisation de la situation après près de neuf mois de réduction continue et parfois abrupte. Dans cette appréciation générale, des différences considérables sont toutefois identifiables avec l’anticipation de la poursuite de dynamiques négatives pour plusieurs entreprises. Pour la microtechnique et ses prestataires de moyens de production, de technologie ainsi que pour l’industrie de soutien, l’horlogerie demeure le facteur déterminant de stabilité. Si le domaine médical montre une certaine régularité, le marché de l’automobile continue, lui, de susciter un certain nombre d’interrogations dont les conséquences directes sont sensibles.
 Les attentes au niveau des résultats financiers tiennent compte de la situation conjoncturelle et sont renforcées par des effets externes, notamment de change. Les entreprises escomptent pour la plupart une issue similaire à celles des derniers mois renforçant ainsi le sentiment de stabilisation de la situation, bien que les performances ne s’avèrent pas de premier plan et que se renforce une interrogation fondamentale au sujet de la capacité des entreprises à dégager des marges permettant de financer leur pérennité. Ainsi, les résultats opérationnels devraient s’inscrire dans la lignée du dernier semestre avec des différences marquées selon les secteurs et les positionnements respectifs.
Le potentiel d’investissement paraît se maintenir et refléter une résolution récurrente des entreprises liée à la productivité et l’efficacité. Certains acteurs restent pénalisés dans ce registre par leurs résultats récents et des entrées de commandes en baisse continue depuis plusieurs mois. La capacité à investir est comparativement bonne dans les petites entreprises qui ne montrent à ce stade aucune dégradation comparable à la configuration post 2015 mais voient dans certains cas leur possibilité s’améliorer.
Dans cette configuration, la perception du développement de l’entreprise montre - en dépit d’une prudence incontestable - un aplomb qui contribue à relativiser les préoccupations liées aux commandes et à certains marchés. En omettant d’éventuels évènements externes majeurs, cet indicateur traduit une forme de régularité dans le moyen terme qui concerne la majorité des acteurs industriels sondés.

 

Le rôle prépondérant de l’Europe réitéré

La place occupée par l’Europe dans les activités des entreprises, de leurs clients ou de leurs donneurs d’ordres a fait l’objet d’une attention particulière dans ce sondage du baromètre de la Chambre d’économie publique du Jura bernois (CEP). Une évaluation de l’importance accordée à court terme à l’accord-cadre appelé à définir la relation de la Suisse à l’Union européenne a été esquissée dans ce contexte.
La Suisse est le troisième partenaire économique de l’Union européenne en termes de valeur et ce rôle de premier plan transparaît nettement dans les appréciations des entreprises. Nombre d’entre-elles soulignent son rôle primordial de marché principal d’exportation et sa place prépondérante pour l’ensemble de l’industrie suisse d’exportation. Dans le cas de figure où des entreprises fournissent des composants, des pièces ou des systèmes destinés à des produits finalement commercialisés par des tiers, l’évaluation est tout aussi péremptoire. Les chaînes de valeurs inter-entreprises complexes liées au système de production de la précision ont ainsi bien souvent l’Europe et la zone euro comme débouché principal. Si l’Europe n’est pas le marché principal de l’horlogerie, son importance concerne manifestement les sous-traitants et fournisseurs à tout le moins au plan symbolique.
Plusieurs entreprises interrogées rappellent enfin qu’elles collaborent avec des partenaires et des prestataires en Europe ou qu’elles s’y approvisionnent ; cette imbrication rend leurs performances actuelles envisageables. Enfin, la contribution de la main-d’oeuvre frontalière doit être rappelée dans ce contexte relationnel, le besoin de spécialistes demeurant marqué dans les professions techniques particulièrement.
Au vu du rôle économique de l’Europe, ses volets institutionnels et politiques concernent également les entreprises qui confirment dans leur majorité le caractère impératif d’un accord-cadre avec l’Union européenne. Elles font cependant état de préoccupations au sujet de l’UE, de sa complexité, de la pesanteur administrative, mais aussi de la position diplomatique délicate de la Suisse malgré la conscience d’une faiblesse politique européenne. Le blocage administratif, des barrières douanières, des taxes nouvelles, des contraintes normatives supplémentaires sont des craintes dont font état les acteurs sondés en cas d’hypothétique abrogation de l’accord-cadre.
« Indubitablement, l’industrie suisse et, particulièrement, les entreprises régionales sont concernées de manière directe ou indirecte par l’Europe. Approvisionnement, fournisseurs, prestations spécifiques ou main d’œuvre complémentaires en proviennent parfois, mais c’est bien la qualité de l’accès au plus important marché de l’industrie ainsi que la stabilité de chaînes de valeur imbriquées qui s’imposent comme les enjeux cruciaux de cette relation. Sa fragilisation pour des motifs politiques engendrerait pour les entreprises des conséquences funestes desquelles il paraît moralement prioritaire de se préserver » résume Patrick Linder, directeur de la CEP.


Baromètre industriel - Stabilisation perceptible dans l'industrie pour le 1er trimestre 2020

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